La progression dans l’art est marquée par un système de grades. Les grades les plus modestes, kyu, se comptent à rebours du 6e kyu au 1er kyu. Ils marquent la distance qui sépare le pratiquant du niveau permettant d’accéder à la ceinture noire. Là commencent les grades élevés, dan, qui eux, se comptent de façon progressive à partir du 1er dan. Il n’y a pas de limite mais les grades les plus élevés obtenus se situent au 8e ou au 9e dan. Mais il y a controverse sur le sujet.
En effet, le grade n’est pas uniquement la marque d’une maîtrise et de la reconnaissance de l’engagement et de l’apport à la discipline mais aussi un attribut venant d’une culture et de traditions marquées par des symboles fortement ancrés. Ainsi, le chiffre 8, au Japon comme en Chine, a une valeur symbolique forte, signe de chance et de félicité. Néanmoins, des maîtres modernes se montrent prêts à franchir cette limite dont la symbolique s’atténue avec le temps (à noter que le judo a décerné le 12e dan à Jigoro Kano, son fondateur, à titre posthume). Quoi qu’il en soit, il y a peu de chance que le lecteur de ces lignes se retrouve un jour directement concerné par ces questions.
Dans certains arts martiaux devenus sports, comme le judo ou le karaté-do, les kyu s’accompagnent du port de ceintures de couleur (dans l’ordre, blanche, jaune, orange, verte, bleue et marron). Cette pratique existe dans certains clubs d’aïkido pour les enfants. Sinon, les deux seules couleurs en usage sont la ceinture blanche pour les grades kyu et la ceinture noire pour les grades dan. Dans une certaine mesure, c’est l’état d’usure de la ceinture qui marque l’ancienneté dans la pratique.
L’obtention d’un grade kyu est consécutif à un examen des compétences théoriques et pratiques réalisé par un enseignant du club. L’examen se base sur un ensemble de sollicitations telles que la réalisation de techniques et la connaissance et l’exécution des rituels en vigueur.
Les grades dan s’obtiennent sur examen par des instances officielles.
Dans la progression, le pratiquant se voit proposé le port du hakama. Généralement, cela intervient au 2e kyu. Il pourrait être porté dès l’inscription mais dans la mesure où il coûte assez cher, on attend pour ne proposer son port qu’aux pratiquants assez assidus. Il convient néanmoins de le porter suffisamment longtemps avant de se présenter pour le passage dan. Dans la mesure où il modifie la gestuelle et la pratique, un certain entraînement est nécessaire pour être parfaitement à l’aise pour le grand jour.
Le port du hakama peut donc s’assimiler à celui des ceintures bleue et marron dans d’autres disciplines.
Pour visualiser le programme de révision des techniques en fonction du grade kyu, cliquez-ici.
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