Le dojo est le lieu où l’on étudie la voie (do). C’est donc l’endroit où s’étudient, entre autres, les arts martiaux du budo. Il peut être assimilé à un temple même si, sous nos latitudes, les références religieuses en question restent à peu près inaccessibles.
Son organisation répond à des impératifs hérités d’une longue tradition et chargés de symboles toujours en vigueur. L’accès au dojo suppose le respect de rituels dont la signification échappe le plus souvent aux pratiquants occidentaux. Ces rituels vont généralement de pair avec l’étiquette.
Le kamiza (le côté élevé) est la place d’honneur. Il fait en principe face à la porte située normalement au sud. Il accueille un portrait du fondateur de la discipline et, parfois, un autel où on trouvera des signes de déférence et de respect envers le grand maître (fleurs, armes, etc.). C’est la place de l’enseignant au moment du salut.
Face au kamiza, donc dos à la porte, se trouve le shimoza (le bas côté) où se placent les élèves ou disciples. Ils s’alignent de droite à gauche sur la position du plus gradé en position de seiza.
L’essentiel de la surface du dojo est occupée par le tatami sur lequel on ne se déplace que pieds nus. Le tatami protège les pratiquants lors des chutes mais doit rester suffisamment ferme pour autoriser des déplacements fluides et précis. Selon la discipline pratiquée, sa constitution peut varier quelque peu. Cependant, un aïkidoka chevronné, maîtrisant bien les chutes, peut se contenter d’un tatami très sommaire.
Le tatami doit être maintenu propre et en bon état. C’est en principe aux pratiquants qu’échoie de devoir nettoyer le tatami en début ou en fin de cours. L’entretien du dojo fait normalement partie de la pratique. Mais sous nos cieux occidentaux, les dojos sont assimilés à des salles de sport et sont entretenus par les services municipaux. Néanmoins, le balayage quotidien devrait être assuré par les pratiquants dans la mesure où des usagers variés se succèdent.
Sans considérer de facto le dojo comme un temple, certains rituels sont à respecter. En entrant et en sortant du dojo, on salue debout en direction du kamiza et on renouvelle cette marque de respect en montant et en descendant du tatami.
Le dojo est en principe un endroit silencieux voué à l’étude et à la pratique. On peut, pour des raisons légitimes, être amené à arriver en retard ou à partir en avance. Il convient alors de faire preuve du plus grand respect pour les autres pratiquants qui arrivent et partent à l’heure. Cela commence par l’ouverture et la fermeture de la porte qui doivent se faire dans le plus grand silence ; on accompagne la porte pour lui éviter de claquer. Puis, après avoir salué le kamiza, on se déplace lentement et on range ses affaires sans aucun bruit. On monte sur le tatami et on salue à nouveau en direction du kamiza ; on s’assoie en seiza, on se concentre un instant et on salue l’assistance. On se lève et on se signale à disposition pour que l’enseignant nous invite à nous intégrer pour la pratique.
Donc, même en arrivant en retard, on ne fait l’économie d’aucun salut. De même si on doit quitter le dojo en avance. On signale à l’enseignant son besoin de partir, suffisamment en avance pour pouvoir quitter le dojo en respectant toutes les phases rituelles ; encore une fois, on veille à ne pas laisser la porte claquer en sortant.
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