L’aïkido revendique ne pas être un sport. Ce positionnement particulier de notre pratique a des implications telles que l’absence de compétition. En soi, ce n’est pas grave mais la compétition a au moins l’avantage de faire sortir les pratiquants de leurs clubs et de les confronter à des gens différents ayant des habitudes différentes, des enseignements différents, des repères différents. C’est donc un moteur important pour accélérer la progression et remettre les pendules à l’heure.
Notre discipline, pour répondre aux mêmes besoins de diversité, de nouveauté et de rencontre, a donc dû trouver un mécanisme équivalent à la compétition, au moins pour certains aspects.
Ce moyen, ce sont les stages.
Ils permettent de rencontrer des pratiquants nouveaux dont la corpulence, l’âge, la vivacité nous sont étrangers, contrairement aux membres du club dont on finit par connaître un peu les manies, les réactions. C’est un moindre problème pour un club comme le nôtre dont le nombre d’adhérents est relativement élevé. Mais pour des petits clubs, c’est absolument vital. Sans les stages, la pratique tourne en rond, se sclérose et se dénature.
Participer ou non à des stages, en dehors des considérations pratiques personnelles dont on peut comprendre qu’elles ne soient pas toujours faciles à gérer, est avant tout un choix individuel. Mais reconnaissons que ce serait se priver d’apports extrêmement intéressants permettant d’améliorer sa pratique.
D’autant plus que, contrairement à la compétition, il n’y a pas d’autre enjeu dans les stages que la progression individuelle ; aucun juge, aucun classement, aucun palmarès ne viendra sanctionner publiquement ce qu’un stage nous aura apporté. Une simple signature dans le passeport pour attester de notre présence, comme un souvenir. Rien de plus.
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